musique dématérialisée 2022

évolution hautement favorable


En m’évertuant à remettre mon site à jour, je m’aperçois que j’ai laissé quelques articles qui datent beaucoup.

Je ne parle pas tant de ceux qui relatent des évènements passés - pourquoi pas après tout ? - mais de ceux qui évoquent un état des lieux techniques à un moment donné.

Deux articles concernant l’état de la musique dématérialisée me semblent devoir être conservés, notamment pour comprendre l’évolution des technologies (enfin stables), des résultats et d’un état d’esprit.

Raison pour laquelle je ne vais pas les remplacer, mais les compléter par diverses précisions par suite de l’évolution du matériel et des technologies.

 

1. Les banalités techniques :

- les divers sites de streaming du marché ne procurent pas tous les mêmes qualités techniques de fichiers en streaming.

- donc, ne concluez pas en écoutant en BT des fichiers MP3 issus de Deezer (ou OGG à cette heure chez Spotify, système de compression à priori moins compromettant) que le streaming ne fonctionne pas.

- évitez les procédures de type Airplay, pas mauvaises, soit, mais moins révélatrices qu’une vraie lecture réseau, autrement dit où tablette ou smartphone n’ont qu’un rôle de télécommande, pas de relais.

- n’imaginez pas que sous prétexte qu’il s’agit de transmettre des 0 et des 1, tous les lecteurs réseaux se valent

- soignez l’environnement réseau. J’en ai moi-même fait l’expérience en remplaçant un switch qui commençait à dater par un tout neuf et puissant, et un recâblage (pas même spécial hifi), mais à jour et c’est fou ce que nous avons optimisé à tous points de vue : rapidité de fonctionnement et qualité audio.

- si vous en avez envie, vous gagnerez évidemment à soigner les alimentations des routeurs, serveurs ou switches.

- incontestablement la qualité de streaming directe (je veux dire depuis les plateformes) a progressé et très nettement, chez Qobuz en particulier, au point d’être parfaitement utilisable comme source principale y compris sur une très belle installation haut-de-gamme. Enfin : si le lecteur réseau est à la hauteur, évidemment…

- toutefois, à lecteur réseau égal, on constate sans doute aucun que l'exploitation des mêmes fichiers téléchargés sur un bon serveur (NAS) et lus en local est supérieure, musicalement plus fourmillante encore.

- en outre, acheter des fichiers permet aussi de classer aisément et clairement sa « discothèque ».

 

2. L’alibi moral :

- oubliez les arguments qui parlent de la mauvaise rétribution des artistes. S’il est vrai que tout n’est pas résolu, les conditions de rétribution évoluent considérablement notamment sous l’impulsion de Qobuz.

- dans le même cadre, somme toute, ce sont les éditeurs qui ont la main sur les négociations finales.

- combien d’artistes découvrons-nous grâce au streaming que l’on n’aurait jamais connus, repérés, rencontrés, égarés au cours de piles anonymes de CD postillonnées dans les grands magasins « culturels » ?

- combien d’artistes ai-je un relatif plaisir à écouter en streaming alors que je n’aurais jamais acheté leur disque, et d’ailleurs ne les apprécie pas suffisamment pour acheter les fichiers correspondants.

Sachant, pour être précis, que j’achète une moyenne de 4 à 500 fichiers par an. Par fichiers, je veux dire albums complets. Et, dès que possible, en Haute-Résolution.

- l’expérience récente de musiciens (du classique) que je connais est édifiante : sur un disque important de leur discographie, l’éditeur refusait la publication sur des plateformes s’obstinant sur l’idée de ne fournir que du CD, parce que c’était plus noble, le travail sur les jaquettes, le livret, etc… Ces musiciens (un Quatuor) ont fini par négocier le droit de streaming sur un seul des 7 opus du disque. Et ont plus gagné en quelques semaines avec un seul titre que sur la totalité des ventes de l’album concret.

- oui, on peut regretter les livrets ou jaquettes mais, d’une part, on n’interdit pas aux éditeurs de les livrer avec les fichiers (ça arrive fréquemment) et on trouve en navigant sur sa tablette des informations complémentaires que les livrets, souvent écrits trop petits ou avec des mises en pages illisibles, ne contiennent pas. Changement d’habitude soit, mais moins d’informations, certainement pas.

 

3. Lecture dématérialisée vs lecture CD :

- en comparant ce qui est comparable, à savoir des fichiers 16/44 non compressés contre leur équivalent lu sur un CD, à machines de qualité comparable (ce n’est pas forcément facile à déterminer), la lecture réseau prend généralement le dessus. Que les fichiers soient CORRECTEMENT rippés (par vous depuis vos CD) où directement issus d’une plateforme de distribution.

Un des exemples les plus faciles est la comparaison sur un lecteur CD pourvu d’une entrée numérique à laquelle on relie un lecteur réseau, soit un câble supplémentaire par rapport à la lecture directe.

A ce jour, seuls deux lecteurs CD ont fait jeu égal en lecture CD et dématérialisée. Dans tous les autres cas, la lecture dématérialisée l’emporte. J’insiste : dans un cadre très maîtrisé de test.

Il y a des exceptions, notamment des « fichiers de première génération » livrés sans grand soin au début de l’activité des plateformes.

- en comparant le CD à un fichier Haute-Résolution bien fait, la question ne se pose même plus.

Cependant, nous constatons que certains n’apprécient pas forcément la Haute-Résolution ; cette foultitude d’informations supplémentaires qui rapproche des musiciens, de leur humanité, perturbe quelques mélomanes, plus à l’aise avec un « arrondi » arrangeant.

Rien dire, c’est un rapport à la musique. Quand en revanche cette simplification est considérée comme plus émotionnelle, je dis non, en aucune manière, et il ne faut pas confondre résolution subtile avec froide analyse détailliste.

- tout ceci bien sûr à condition de ne pas tomber sur des fichiers HR mal faits, notamment ceux de première génération qui n’étaient le plus souvent que des copies de bandes 16/44. Voire de fichiers rippés, et mal.


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