oui !
Beau et bon
La pensée populaire se réfugie souvent derrière le truisme que la beauté est une question de goût pour justifier le grand n’importe quoi.
Oui certes, mais goût ou pas, reconnaissons quand même que, d’une manière générale, les appareils haute-fidélité, à commencer par les enceintes - l’élément le plus difficile à dissimuler - ne sont pas « jojo ».
Que les enceintes soient visuellement encombrantes, soit.
Vilaines, arborant les muscles d’un Titan greffé de vaine technologie dont parfois le but principal est d’en mettre plein la vue au Mâle Alpha ? Non !
D’où l’envie de plus en plus fréquemment manifestée par des individus « branchés » de les intégrer aux murs. Et en effet, pourquoi pas ?
Pourquoi pas ? Parce que leur faculté expressive ne considère la musique que comme fond sonore amélioré vaporisé par une cabine d'ascenseur sophistiquée. Ou un spectacle artificiel sans le moindre intérêt artistique comme le Dolby Atmos, antépénultième tentative de la production cinématographique hollywoodienne de se sortir du bourbier des plates-formes.
Et ça ne va pas changer de sitôt, quelque chant que poussent les sirènes de la modernité.
D’où aussi la tarte à la crème comportementale - dans le misérabilisme hifi - de couples où Monsieur se voit contraint par Madame à renoncer à son premier choix pour des machins moins bons mais plus petits ou moins moches.
Parce que, vous comprenez : c’est forcément Madame qui a du goût pour la déco.
Argutie souvent vérifiée. Mais qui perpétue quand même un côté : " faut bien lui laisser quelque chose "…
En renouveau #MeToo, on devrait réfléchir à deux fois aux sens cachés...
Il faut dire aussi que si ces messieurs expliquaient (ou désiraient) la valeur culturelle d’un système de reproduction musicale dévoué à l’exploration de toutes musiques au lieu d’en faire un symbole social (je suis diplomate), la nature du débat évoluerait grandement.
La suite ci-dessous :