né de tant de mers
Grèce
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Voilà qui sonne très « grec », vous ne trouvez pas ? Devices…
En tout cas, un nom pareil, je ne vais pas le réécrire à tout bout de champ.
L’histoire de l’arrivée de la marque susnommée est inhabituelle, mais des bonnes surprises comme ça, on les aime bien.
Un camarade du petit monde de la haute-fidélité dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis des lustres pousse la porte du magasin à l’improviste (un samedi !), toujours aussi relax, toujours aussi souriant et - j’allais pouvoir le vérifier - toujours aussi extravagant. Au sens de jovial et enjoué.
On parle (beaucoup), on déjeune (modérément), on boit (très peu), on parle (beaucoup beaucoup).
On refait évidemment le monde, à commencer par celui de la hifi (il faut dire que c’est vraiment tentant de le refaire), il m’expose sa nouvelle orientation commerciale, ses choix, moi mes projets.
Dans les marques pour lesquelles il s’est pris de passion, il en cite une qui nous a alertés à Munich et l’autre que je n’ai même pas vue.
L’une, c’est Tsakiridis Devices.
Fondée en 1987, la marque n’est pas à proprement parlé un petit nouveau et il suffit de voir la liste des distributeurs internationaux pour comprendre qu’une fois de plus la Hifi française reste imperméable aux pays européens considérés avec un rien de snobisme comme exotiques. Mais ça vient, ça vient, serbes, polonais, bulgares, chypriotes commencent à trouver leur place. J’ai personnellement tendance à penser que c’est plutôt de ces horizons que vient la fraîcheur, sans pour autant sombrer dans la naïveté : on a déjà écouté d’ennuyeuses propositions roumaines ou bulgares ou polonaise, ou serbes ou… Oui, bon.
J-F (c’est le camarade jovial) m’explique l’histoire de l’entreprise, les choix techniques, et surtout pourquoi lui est emballé.
Bon, je me méfie : ce garçon s’emballe souvent. Mais il a de l’oreille le bougre. En outre, la marque m’avait été recommandée par un ami grec.
De retour au magasin, je lui dis : « je suis sûr que tu as dans ta voiture quelque chose à me faire écouter »
- « Pas vraiment, j’ai un peu tout semé au fur et à mesure des visites, mais surtout je ne suis pas venu pour ça, j’avais vraiment envie de te revoir… »
Se ferait-il prier ? Allez j’insiste.
Aussi notre vaillant J-F va-t-il me chercher un appareil Tsakiridis Devices qu’il déballe amoureusement. Un petit intégré, l’Aeolos, premier modèle de la gamme me dit-il, regrettant de ne pas avoir son petit préféré de la gamme, l’Aeolos Ultra qui, muni de KT150, doit dépoter un peu plus et donc couvrir un plus large éventail d’enceintes.
Nous branchons l’Aeolos. J’observe un instant l’engin. Rien de nouveau sous le soleil, un push-pull d’EL34, 4 x ECC81 (JJ Tesla, pas mal). Aucune conclusion possible ni dans un sens ni dans l’autre, car la majorité des amplis à tubes est rapidement fatigante par ses excès, le manque de justesse englué dans le sirop. On appelle ça : la chaleur des tubes.
Ce n’est d’ailleurs pas facile à comprendre pourquoi à schémas très comparables on constate autant de différence à l’écoute qui ne sont pas que de l’ordre de la qualité des composants. La conception des alimentations ? Surement. Pour autant, certains appareils d’apparence saine sont incroyablement guimauve à l’arrivée… Bah…
Je suis rassuré par la qualité perçue de la fabrication du bébé hellène, façade épaisse avec deux petits boutons ronds – allumage / extinction et sélecteur d’entrée -, châssis bien ajusté, couvercle de tubes original, solide peinture granuleuse, l’Aeolos a beaucoup plus de cachet que sur les photos.
4 x entrées ligne à commutation relais, rien de bien folichon, pas de phono ou d’USB ; sous le capot protecteur deux vumètres (pour le réglage du bias) et 4 commutateurs (2 par canal) qui permettent de jouer sur un réglage de contreréaction (bien !!!) et sur un passage de mode pentode à triode (mouais…).
Il est vrai que l’EL34 se comporte bien en triode, mais souvent la proposition alternative est saugrenue.