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Poulenc, Peirani et Parisien par Joseph L


avril 2014

par Joseph L


Francis POULENC

Stabat Mater, Sept répons des ténèbres



Carolyn SAMPSON
Cappela Amsterdam
Estonian Philarmonic Chamber Choir
Estonian National Symphony Orchestra
Daniel REUSS


Une version du Stabat sur un tempo assez lent par rapport à d'autres : dès le premier accord, le drame est installé; l'auditeur sait qu'il va être bouleversé, qu'il va frissonner tout au long de l'écoute; pas de "joliesse" ici, les interprètes doivent eux-mêmes trembler en le chantant et le jouant! Carolyn SAMPSON, dans les trois airs solistes, est dans une approche véritablement opératique, on sait que cela va mal finir!

Je n'ai écouté qu'une seule fois les sept répons, donc dans un prochain billet, peut-être.


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Belle Epoque

Vincent Peirani et Emile Parisien

Duo Art


Ces deux musiciens se sont rencontrés par l'intermédiaire de Daniel Humair en 2009, ils ont fait partie de l'aventure "sweet and sour"en quartet, et depuis ils ne se quittent plus. Lors d'un concert en Corée avec ce quartet, Siggi Loch, musicien et patron du label ACT, leur propose d'enregistrer sur son label avec comme idée de plonger dans le répertoire de Sidney Bechet; pour ces jeunes pousses trentenaires, cette musique devait tenir de la préhistoire!

Avant de glisser le cd dans le lecteur, je dois dire que pour moi aussi, Bechet n'est pas un univers musical vraiment bien connu : "les oignons", "dans les rue d'Antibes", "petite fleur", "as-tu vu ma mère", sinon ?

Et les idées reçues ( musique pour vielles dames emperlousées invitant à danser de vieux messieurs engoncés dans leurs costumes amidonnés ) tombent : j'écoute une musique enchanteresse, mystérieuse: "song of médina", et drôle: "temptation rag" avec ce petit combat musical! Leur interprétation de "St James infirmary" colle totalement au texte: glaçant comme une table me métal de la morgue, brrr....
Et ils jouent aussi leurs propres pièces ( 2 chacun, la vrai parité ) "Hysm" de Parisien, ballade un brin nostalgique avec l'accordéon se promenant sur un fil, et le sax sopran envoutant sur une mélodie toute simple; "Le cirque des mirages" nous prend par la main pour aller le 14 juillet à Montmartre; "Place 75" est un véritable jeu de quilles entre l'accordéon de Peirani et le sax de Parisien; "Schubertauster" débute assez contemporain et conclue vraiment baroque !

Bref, vous n'aimez pas l'accordéon, le saxophone soprano vous agace avec ses aigus stridents, la musique de Bechet vous ennuie : courrez acheter ce disque, il est fait pour VOUS.


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