eera

rhââ lovely


France, fabriqué en France

 

Fin 2016, j’écrivais :

Enfin…

Enfin…

Enfin nous pouvons fêter l’arrivée d’une gamme Eera entièrement revisitée.
Et à plus d’un titre puisqu’elle se compose désormais de DAC(s) et Drive(s) entièrement fondés sur la même exigence d’une reproduction musicale bâtie sur la vérité (par opposition à l’enjolivement) et sur la rigueur, seul moyen d’atteindre le cœur de l’émotion vibrante, tonique, exaltante de nos musiques préférées…


Qu’en est-il de la compagnie des enfants de Marseille après quelques années de vie commune ?


Marseille est toujours une ville formidable !

Cosmopolite, contrastée, sombre ou lumineuse au hasard des détours dans des ruelles animées et bruissantes, toujours changeantes.

Marseille est aussi la ville bénie où naissent les Eera ! Ils n'en ont gardé que la lumière ; mais une lumière toute en nuance et finesse, une transparence de cristal, sans artifice, sans recherche d'effet, une lecture soyeuse, huilée, un sens du phrasé, du lien, de la mélodie, un refus du racolage hi-fi ou du spectacle vite harassants…

Bref, une vision féminine (dans le sens inspiré du terme : Romain Gary écrivait dans " les Racines du Ciel " : une certaine féminité extrême, avec ce que cela suppose d'intuition et de sympathie, c'est à mon sens ce qui approche le plus de la véritable intelligence…), nonobstant ce singulier aplomb des fondamentales, ce panache permanent, cette densité noble qui charpente la note autour d'un noyau, définit au mieux la substance des instruments ou les perles de la chair. Très beau ! »


Cet esprit, une parcelle de magie qui circulait dans les veines des appareils Eera à l’heure des divers DL puis EssentielTentation etc … est toujours là, intact et il a muri, grandi, s’est épanoui.

Et puis ce qui ne gâche rien, si la présentation des nouveaux appareils conserve la sobriété des anciennes générations, elle ajoute une aura de noblesse qui sans doute faisait défaut via un dessin slim line magnifiquement fabriqué, donnant l’impression d’un bloc entier d’aluminium.


Quelle est donc cette nouvelle gamme ?


Honnêtement j’ai un peu de mal à comprendre les circonvolutions technologiques de ces appareils en apparence simples tant j’ai été abreuvé d’informations pas toujours faciles à suivre car truffées de données techniques absconses par leur densité depuis… des années…

Didier prend son temps, peaufine inlassablement, complète, avec une passion parfaitement intacte, et a trouvé le moyen de faire progresser encore ses engins pourtant déjà stupéfiants à leur apparition. Après avoir beaucoup tardé à proposer sa nouvelle gamme, il a repris une avance considérable sur la concurrence et garde la main, tranquillement, aussi bien en termes de qualité/prix que de qualité/qualité !


3 DACs ultra-complets côté fonctions et connectique et pour l’instant 2 transports CD pour les inconditionnels du CD avec liaison I2s propriétaire entre les appareils.

Et un ampli. Classe A. Celui-là, je crois que j’en entends parler depuis 15 ans. J’en avais vu des morceaux, des éclatés, des bouts de truc, mais le secret était secret.

Ça y est : il existe. Et il a de l’allure. Et pour le peu qu’on a pu écouter, c’est bien du Eera. Mais puisqu’il n’est pas encore disponible, on se réserve d’en parler plus tard.


Bref, rien de compliqué en apparence.

Sauf que Didier c’est Didier. Alors attendons-nous à des surprises dans les années à venir.

La gamme actuelle ? parlons-en :

4 x DAC :

- Minuetto en entrée de gamme mais qui chante comme un haut de gamme (3 500 €) : https://www.staccato-hifi.fr/blog/marques/sources-numeriques-et-amplis/eera-minuetto/

Andante III environ 5 800 €, on est donc déjà dans le très haut-de-gamme

- Majestuoso III dans les 9 900 € (seulement ! Et je ne plaisante pas)

Meister II (comprenez la logique, vous ?) : 16 000 €


et les Transports :

Legato II (5 800 €) 

- Staccato (euh) II : 12 000 €

Les DAC(s) peuvent lire tous les formats (pas de DSD sur Andante) selon les liaisons, toutes optimisées aux petits oignons (le temps passé à concocter ces merveilles n’était pas vain) avec sur de nombreux aspects techniques des refontes fondamentales de la pensée des éléments complexes qui font un DAC…

La communication entre Drive et DAC se fait par liaison propriétaire.

La suite ci-dessous :


résultat :


Plus haut, je disais que la musique était au rendez-vous, quel que soit le modèle de la gamme.

 

Oui, absolument, écouter c’est s'en convaincre sans effort.

A condition de considérer (ne riez pas, c’est souvent mal perçu) que le naturel est fondamental dans la reproduction musicale.


En progrès incontestable par rapport aux DAC intégrés dans les lecteurs précédents sans renier la filiation, l’ADN qui avaient mis à mal la grande majorité des références mondiales beaucoup plus coûteuses, il est évident que les Eera restent en haut du podium côté musique, et font encore plus de tort à l’absence de concurrence côté rapport musique/prix…


Car, bien évidemment, pendant que nous attendions avec abnégation les machines promises, maintenus en haleine par une brève écoute de prototype de ci de là, nous ne nous empêchions pas de chercher des réponses éventuelles dans la pléthore anarchique de propositions diverses qui inondent les pages des revues papier ou internet. Sans grand succès : d’honnêtes compromis dans le meilleur des cas.


Quel soulagement depuis l’arrivée de ces nouveaux joujoux choyés comme d’habitude par leur grincheux géniteur.


Si on retrouve le caractère paradoxal des lecteurs Eera, à la fois autoritaire et raffiné, en quoi la personnalité des Eera a-t-elle subtilement évolué ?


Considérons l’Andante par exemple. A la richesse fourmillante d’un Intégral de naguère, il ajoute une délicatesse d’articulation sensiblement supérieure, un modelé tout en douceur affirmant des timbres superbement délinéés ; et ces souplesses de ballerine libèrent des entrechats rythmiques plus frémissants encore, laissant entrevoir le monde chatoyant des musiciens sans jamais vous jeter du détail par extraction à la figure, chaque infime embryon de frisson, de couleur, de vibration pétillant à sa place dans le maelstrom musical. La fluidité prime, jamais entachée par la moindre erreur tonale ou dynamique. C’est déjà du très très haut de gamme, et nous ne nous sommes pas privés de le comparer à de bien plus ambitieux que lui, dimensions, muscles technologiques bombés, chouchous des chroniqueurs voire même de quelques amis de la profession, et les références se sont soit fait remballer, soit en tout cas ont piteusement cachés l’étiquette du prix.


Le Majestuoso fonde son aristocratie sur cette même délicatesse avec évidemment une transparence et une présence accrues et on arrive à ce moment merveilleux dans l’absolu mais frustrant pour certains où la proposition musicale fait totalement oublier la technique, clôt le débat du numérique et vous propulse sans heurt dans le plaisir fondateur de la hifi si souvent oublié : vivre votre musique…

Et c’est bien le meilleur compliment qu’on puisse faire.

Le Majestuoso distille une quantité peu imaginable d'informations quasi-moléculaires ou de l'ordre de l'atome, sa résolution est franchement exceptionnelle, bien sûr sans jamais devenir une écoute au microscope, car ce foisonnement sorcier rend hommage à toutes ces petites pépites ou gemmes qui font pétiller la musique vivante, la sensibilité artistique, la vérité de l'histoire.


Alors, parmi les meilleurs DACs du monde ?

De tous ceux que nous avons écoutés sur le critère du pur respect de l’expressivité musicale débarrassée de toute frime inutile : oui, absolument oui !

A ce stade d’affirmation, nombreux sont ceux qui hausseront les épaules en ricanant. Si si, il y en a qui ricanent : « Comment ? Quoi ? On voudrait nous faire croire qu’une toute petite équipe dans son coin pourrait faire mieux que des gros groupes aux moyens colossaux, parfois réputés jusque dans le domaine professionnel ? »

Eh oui !

Peut-être une petite équipe passionnée et attentive, ne déviant pas de sa recherche initiale, évite-t-elle précisément la surcharge inutile des circuits, la complexité craintive ou l'idéal théorique pour au contraire atteindre à une simplicité beaucoup plus ardue. Ne dit-on pas de grands artistes qu’ils ont mis des années à épurer leur art ?

Suétone a écrit : « on raconte que, lorsqu’il écrivit les Géorgiques, Virgile avait coutume de dicter tous les jours un grand nombre de vers qu’il composait le matin, et passait ensuite le reste de la journée à les réduire à un nombre infime, observant avec humour qu’il léchait son poème comme une ourse lèche son petit et lui donnait peu à peu sa forme définitive. »

Ben un Eera, c’est un peu ça !


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