frankie premier
Serblin & Son
Performer : https://www.staccato-hifi.fr/blog/marques/sources-numeriques-et-amplis/performer-par-serblin-and-son/
Frankie « + »
Frankie D « + »
Frankie D 1000
Italie
N’est pas Sinatra qui veut !
Drôle de rencontre que celle-ci.
Quand on m’a proposé cet objet, à savoir le Frankie « + », j’ai immédiatement fouillé pour savoir un minimum de choses sur cette marque, me doutant bien qu’il y avait un lien avec Franco Serblin, mais lequel ?
Ben, c’est très simple, c’est écrit dessus : Serblin & Son, c’est la boîte du fils.
Ce qui n’était pas forcément un atout parce que, en dehors des concepts de finition et présentation que Franco Serblin a créé pour Sonus Faber et ensuite pour sa propre marque, le moins qu’on puisse dire est que, côté expressivité, incarnation, les enceintes des deux marques ne m’ont jamais emballé.
Mais bon, c’est un bagage. Et puis là, c’est le fils.
L’appareil (le Frankie) a de l’allure, suffisamment élégant pour ne pas avoir envie de le planquer dans un meuble, et suffisamment complet dans sa version « + » pour pouvoir exister seul sur une console raffinée.
En effet, Frankie existe en version « » et en version « + », la différence entre les deux consistant en une carte supplémentaire (pour le « + »), streamer et convertisseur, pourvue, outre le RJ45, de deux entrées, S/PDIF RCA et optique.
Les deux versions sont munies d’une excellente carte phono MM/MC paramétrable, qui pour une fois n’est pas un gadget par défaut ! Cette entrée est même incroyablement qualitative.
Il est disponible en version bois et version noire.
Hormis quelques aspects pratiques quelque peu surprenants (par exemple pas de télécommande mais un pilotage par une appli sur smartphone ou autre), obligation de fiches bananes pour la sortie vers les enceintes, le Frankie « + » est une sacrée machine.
Un dosage pas loin d’être idéal entre onctuosité et précision, justesse et confort, une douce main accompagnante jamais dirigiste mais autoritaire quand il le faut ! C’est savoureux et d’un goût exquis.
Et si, face à d’éventuels compétiteurs dans la même gamme de prix - généralement pourvues de moins de fonction -, on peut avoir pour première sensation un pouvoir de résolution ouatiné sur le Frankie, c’est pour s’apercevoir très vite que c’est plutôt lui qui a raison, respect des clairs-obscurs et des modelés d’ombres qui est l’apanage de machines passablement plus coûteuses. D’ailleurs, sa douceur est trompeuse car elle ressort d’une propension au moelleux que seules une réelle rapidité d’établissement des notes et une fine élocution de leur déclinaison peuvent procurer, accompagnant des timbres parfois chauds mais jamais caricaturaux et un sens du délié très émouvant.
Je pourrais tout à fait vivre avec ce machin.
Un défaut ? Oui, certes : il n’aimera pas les enceintes trop gloutonnes ou compliquées.
La solution ci-dessous :