ängstrom
Ångstrom Audiolab
Italie
On m’avait prêté, il y a quelques années, un engin absolument exubérant appelé SPR22 de la marque Ångstrom, un préamplificateur délirant issu de la gamme Stella du fabricant extravagant, extrémiste, un truc qui utilisait pas moins de 22 tubes !!!! bon certes y compris pour l’alimentation.
Oh, côté musicalité, rien à dire, cet objet était purement et simplement envoûtant, probablement – moi qui ne suis pas fan des éléments séparés, du fait, précisément, de la faiblesse fréquente des préamplificateurs – l’un des deux ou trois meilleurs que j’avais connus.
Mais franchement, un telle conception relevait de la physique quantique décrite à un primate.
N’empêche, quel talent.
Et puis on m’a confié un jour un ensemble d’une série moins cinglée, dite Zenith (la hiérarchie semble avoir du sens en effet) composée d’un convertisseur ZDA71 très très convaincant dans la jungle de médiocrité qui nous assaille et d’un amplificateur intégré qui permettait de hisser la tête très au-dessus de la jungle de médiocrité qui nous assaille :
Le ZIA 100 !
Comment résister à un engin comme ça, quand bien même que je sais que, devant le manque d’audace des Nantais, je m’offre un objet qui vient compléter ma collection de plaisir mélomane plutôt que ma tirelire.
Raison pour laquelle je vais attendre un peu avant d’intégrer le ZDA71 !
D’abord, j’aime beaucoup la bouille de ce machin ! Vintage avec ses deux vumètres et ses boutons à couronne, ses flancs en bois vernis, franchement, il a de l’allure face aux banalités photocopiées en aluminium.
Mais surtout, qu’est-ce qu’il envoie !
Inférence de panache, subtilité, poussée, nervosité, colorisme conduisant à une expressivité de l’ordre de l’exception, ce petit truc de 33 kgs qui sur le papier est donné pour 50 W, certes en Classe A et sans contreréaction globale, est un bulldozer capable de suivre les évolutions d’une danse de salon comme d’un hip-hop excité.
Un truc comme on les aime : totalement en dehors des clous de la hifi qui sait transcender le langage des musiciens de tout poil.
Image : copyright Lebeauson