les ailes du désir
France, fabriqué en France
Si ça continue, la quantité de fabricants français de câbles audio va dépasser celle des impôts et taxes.
Sans parler des fabricants dans le monde où le nombre de zéro de la liste doit frôler celui du montant de la dette nationale.
Parfois le prix desdits câbles aussi.
Alors, après en avoir écouté seulement des centaines, on pourrait se croire blasés. Quoi, encore un ?
Mais que voulez-vous, on est curieux, toujours insatisfaits.
Parfois, on en est récompensés. Pas difficile de deviner que ce fut le cas dès la première rencontre avec les câbles Wing Audio (en 2019). Et avant tout - parce que ça compte - la famille de créateurs.
Le nom Wing Audio est facile à comprendre dès lors que l’on sait que le leader est un pilote/ingénieur ; à la retraite désormais, mais c’est depuis belle lurette qu’il a commencé ses études autour des phénomènes du comportement des câbles qui le titillaient au point de reprendre un cursus universitaire pour mieux en explorer certains. Pas loin de quinze ans de recherche en sollicitant des moyens techniques que peu peuvent s’offrir.
Et quelques brevets déposés au passage. Pas que pour les câbles : Wing concocte aussi des enceintes acoustiques. Mais pour l’heure, le sujet est : les câbles.
Les premiers que nous avons découverts formaient la gamme 2.1, modulation RCA et XLR, HP, USB. Soit, théoriquement, le deuxième cran dans la hiérarchie.
Qui furent, plus de dix ans après le vrai premier choc en matière de câbles chez staCCato, une révélation, corroborant quelques petites imperfections que nous soupçonnions dans nos repères qui pourtant avaient résisté à de nombreux assauts concurrentiels.
Mais aussi poussant tellement plus loin les curseurs d’une « vraie transparence », par opposition à des coups de zoom procurés par un équilibre tonal imparfait ou pas constant selon la dynamique.
Une transparence allant vers une approche encore plus sensible de l’humanité car, plus que tout autre, dévoilant les variations cachées, les nuances poétiques, les souplesses d’une Prima Ballerina Assoluta, et la concentration affutée, la tension nerveuse et musculaire d’un sportif vibrant d’adrénaline à l’instant de l’élan…
A l’écoute de la série 2.1, on se disait : que peut-on espérer de plus ?
Tant l’impression d’avoir supprimé les câbles de l’équation complexe que représente une composition hifi est totale.
Puis les bougres nous apportent une série 3.1.
Rezut ! Si : on peut aller plus loin encore !
Aux lumières épanouies de la nature s’ajoute la sensation organique de faire corps avec elle. La profondeur et l'étagement encore plus structurés des plans, et un déroulement de la cadence de plus en plus naturel. C’est sidérant et problématique à la longue, cette sensation de « sans fin » …
N’empêche, c’est au même moment que nous découvrions le Kondo Ouverture II et nous étions sur le point d’émettre une ou deux réserves que les câbles Wing ont définitivement écartées pour révéler le chef d’œuvre.
Obsessionnels et perfectionnistes (c’est la même chose ? Non, la maniaquerie peut conduire à l’erreur), les gens de Wing se sont retirés de longs mois pour deux raisons :
- Parfaire le process de fabrication très complexe de leur production.
- Préparer une « gamme d’accès », à savoir la gamme 1.1.
C’est chose faite !
La gamme 1.1 ci-dessous, sans photo car c’est à peine sorti du four :