chaleur

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Chaleur

 


On entend souvent la demande ou l'espoir d’une écoute chaleureuse. Une fois de plus, il faut entendre l’emploi de ce mot à travers sa négation ! Le souhait ainsi exprimé s’oppose essentiellement à la crainte d’une reproduction froide, sèche, déshumanisée.

Oui mais...

Mais fréquemment, l’écoute chaleureuse débouche sur une constante de confort donnée par un équilibre tonal au profit d’une zone bas-médium hypertrophiée masquant hélas les timbres alentour et caricaturant les dimensions des instruments autant que procurant à la rythmique, apparemment tenue par l'épaississement, la délicatesse de pachydermes à la charge…


On parle par exemple beaucoup de la chaleur des tubes. Ce qui en revient à définir les qualités d’un appareil par ses défauts. En effet de trop nombreux amplis à tubes sont chaleureux comme un feu de bois ou patelins comme des loukoums… C’est très agréable, mais on s’endort plus facilement qu’on ne se met à danser.

Plutôt que de définir la chaleur de la restitution, on devrait plutôt en attendre de l’humanité… Oui, cette capacité à incarner, à faire sentir l’être humain derrière l’instrument, à donner modelé, modulation et grain à la voix, faire ressorti en demi-teintes les plus délicates inflexions, d’accord; mais transformer une soprano colorature en mezzo ventripotente, non…


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