aération
Aération
L’air circule entre les musiciens, la restitution est libre, respire, l’atmosphère est si palpable, si dense que le placement des musiciens et la dimension des instruments intègrent un champ précis, stable, cohérent. Le détourage des instruments ou des voix est net, débarrassé de tout halo, tout voile nuisant à leur intelligibilité, toute impression de sons issus de boîtes. Les chœurs sont composés d’êtres humains distincts, quasiment identifiables individuellement si la prise de son le permet…
Souvent cette notion d’aération est employée pour qualifier (positivement dans l’esprit de nombreux hifistes ou audiophiles) une restitution ample, large, floue, un insipide sfumato sans point d’émission précis, cas fréquents sur les panneaux de tous genres. Une profondeur et une largeur systématiques mais spectaculaires, panoramiques à l'excès, une restitution de la matière éthérée et sans consistance palpable. Bref, on définira ainsi comme une qualité l’évanescence et l’imprécision de l’image (au sens visuel du terme).