ppfff-ada

ppfff ada


France

Fabriqué en France



ppfff ressuscite Ada !




Ada, le retour.

Le grand retour !

Depuis le temps qu'on espérait une nouvelle de ce genre !

Une rumeur de temps à autre et puis rien…

On ne l'attendait plus vraiment, et c'est pourtant arrivé !

Et le délai entre l'annonce de la nouvelle et la découverte du proto a été très court car l'étude était déjà engagée.
    
Un certain nombre d’entre vous, chers lecteurs de ce lieu, observeront que l’auteur de ces lignes est de plus en plus fou, évoquant le retour d’un truc que personne ne connaît !

Bon d’accord, Ada n’était pas un produit archi-codé issu d’une marque emblématique ; néanmoins les enceintes Ada du fabricant Strad font le bonheur d’un grand nombre de mélomanes qui n’ont certainement pas envie d’en changer car comme l’avait dit l’un d’entre eux : « Strad, les enceintes qu’on achète quand on a fait le tour de la hifi ! ».
Ce qui explique sans doute que, plusieurs années après l’arrêt de fabrication, nous continuons de recevoir des appels de retardataires ou nostalgiques qui aimeraient bien en acquérir enfin une paire.

Pour les autres, certes, il est plus difficile de comprendre la spécificité expressive d’une «non-enceinte» comme Ada et elle apparaîtra comme  une boîte qui ressemble à des boîtes.
Eh oui, on atteint sans doute la limite de l’exercice de vouloir transmettre la différence par le mot, ou de l'ecphrasis !

Une héritière directe donc ?

Soit, bonne nouvelle, excellente nouvelle ! Mais… la jeune recrue répondrait-elle à nos attentes, distordues par le fait que de notre côté nous avions apporté quelques évolutions notables aux dernières Ada+ Strad livrées.

Eh bien oui, et même au-delà, pas le moindre doute à l'écoute, pas le moindre !

On retrouve intégralement (en mieux) ce que nous avons aimé de la délicatesse, du sens de la nuance et de la sensibilité, du rythme et de la vivacité, rapidité, liberté dynamique, variations des textures, attaques et extinctions de notes, silences habités, palettes de couleurs et respect des idées musiciennes, une transparence si homogène sur l’intégralité du spectre que ce n'en est même plus impressionnant, comme si ça allait de soi (ce sera précisément une de leur faille en démo, la musicalité se déploie si facilement  qu'on aura l'impression que c'est un minimum requis).

Sauf qu’à tout cela vient s'ajouter une densité physique sidérante !

On n’aurait cru cette capacité à décrypter et concrétiser la matière ('xcusez... ça aurait pu être pire, j'avais écrit "matérialiser la matière", c'est dire) des instruments possibles que sur quelques enceintes à pavillon, le naturel organique sculptant les timbres dans la pièce, positionnant l’instrument dans sa parcelle d’air propre.

On n’a que très rarement expérimenté cette perception parfaitement plausible  de la dimension relative des instruments d’un orchestre (symphonique ou jazz dans nos premiers chocs !)

Ce qui contribue évidemment à une éloquence de premier ordre et imposer l'évidence du naturel.

En résumé : tout ce qui faisait que l’Ada était unique, en mieux.


Des réserves ?

Musicalement non, aucune.

A l’analyse point par point, pour autant que ça ait du sens, disons peut-être :

-    Une directivité verticale légèrement marquée ? Oui, c’est une particularité totalement assumée par les concepteurs et même revendiquée ! Nous avons eu une démonstration par changement de tweeter et de réglages adéquates et si l'écoute est plus facile, plus dans la norme, elle est clairement moins rigoureuse, moins incisive, moins engagée, musicalement un peu plus banale, la focalisation est moins précise alors que, sur le papier, le tweeter en question est plus performant.
Est-ce gênant à l’usage ? Non. Certains d’entre nous lors des tests étaient très nettement en dehors des axes et leurs remarques ou enthousiasmes ou surprises ou analyses étaient les mêmes que pour les autres. Peut-être la sensation d’une légère matité, et c’est tout.

-    Une écoute si loin de tout artifice qu'elle peut apparaître un peu janséniste en première écoute, rigoureuse, retenue.

Oui mais si près du texte, de la vérité ! Si le disque est joyeux, l’enceinte l’est, si le disque est maussade, l’enceinte l’est, elle n’interprète pas, c’est si rare, si peu dans les habitudes ! Rien de trop, rien de moins non plus. Expansive, elle sait l’être dès que le disque le demande.

-    Une si intense richesse, timbres, densité, rapidité, plénitude, sur l'ensemble du spectre, que les habitués d'une hifi triomphante trouveront peut-être trop de médium, ou pas assez de grave, ou que sais-je encore, un aigu court ?

J'ai beau ne pas comprendre ce genre de remarques qui ne se réfèrent qu'à des déformations, je sais que nous n'y couperont pas.

Les mélomanes – amoureux de quelque musique que ce soit - eux, sauront.

Nous avons eu lors des tests un instant de stupeur partagée (nous étions cinq à cet instant) à l'écoute de "das Lied von der Erde" par Klemperer, Ludwig, Wunderlich, le dernier Lied, l’Adieu.
Je possède heureusement une masterisation un peu sauvage de ce superbe enregistrement (mais je n’ai plus mon vinyle, il faut que je pense à le rechercher), la toute première, avant la manie des maisons de disque de vouloir éradiquer les défauts, ce qui se fait toujours au détriment de qualités également essentielles.

Nous avions pris l’habitude de la métallisation qui accompagne les notes portées de Christa Ludwig ou les note hautes des bois sur cette masterisation et d’estimer que si cette version est absolument magnifique pour l’orchestre et la direction, elle est un peu affaiblie par ladite Christa Ludwig qui supporte mal la comparaison avec Kathleen Ferrier dans le même opus.

Oui, mais non : tout à coup est apparue comme jamais la compréhension de la disposition si particulière dans Kingsway Hall, l’étrange distance séparant les pupitres ou les musiciens d’un même pupitre due à un positionnement à plat de l’orchestre.

Surtout, on entendait que la métallisation habituelle sur la voix de Christa L était en fait une réverbération un peu longue, qui délimitait sans l’ombre d’un doute l’emplacement de la diva, dessinait les mouvements de son corps, et sublimait son chant, en expliquait la poignante sobriété : dans une version concertante voulue par Klemperer, quasi chambriste, dégageant un espace physique et temporel à chaque musicien, un jeu d’échange, de questions et réponses croisées, Christa Ludwig assume humblement une place égale dans le mouvement, un instrument au milieu des autres, tous exemplaires alors que très exposés par l’impitoyable crudité de l’Ada, Christa Ludwig s’impose une forme de réserve tout en nuance, à l’écoute de ses partenaires et au service exclusif d’un même texte. C’était sublime, nous étions 5 à pleurer pendant la lecture de ce poème de 30 mn.

Et à nouveau l’inouïe capacité d’Ada à champlever la matière propre de chaque instrument, sculptant une signature si précise au-delà des écarts de couleurs entre hautbois et clarinette par exemple, les différentes flûtes, trombone et trompette, une subtilité qu’on ne peut pas comprendre tant qu’on n’a pas vécu cette expérience, qui dépasse l’identification par le timbre et la culture.

Autre anecdote des trois jours, j’ai voulu partager mon bonheur du Marc Ducret Tower Volume 1, d’autant que celui qui me l’a fait connaître était présent.

Une expérience rare : l’aspect sensuel des instruments, le grain fauve de l’ampli de la guitare, le barrissement métallique du trombone, moult astuces détorses du batteur que je n’avais jamais remarquées, des contretemps subtils ou glissements dissimulés articulant un ouvrage d’une inventivité consubstantielle. Mais à cela s’ajoutait une totale perception de la mise en scène, ce qui a confondu notre ami jazzman car il retrouvait la scénographie exacte du concert, notamment la façon très subtile de Ducret d’introduire ses notes tel un maître de ballet, mais aussi l’emplacement de chacun, les déplacements de corps.
Alors que nous avions déjà écouté cet opus sur un système plus ambitieux encore !

Puis nous avons passé un extrait d’Amok du groupe Atoms for Peace, nouvelle formation autour de Thom Yorke (on se demande pourquoi : quelle que soit la formation, ça ressemble à du Radiohead).

Une fois de plus c’était sidérant de précision, de netteté, de stabilité, d’impact et de sensations ventrales sans avoir besoin d’écouter à des niveaux de marteau-piqueur !

Bon, soit, c’était sur un ensemble composé d’un Eera Autographe, un V3 de ppfff et un câblage full Tim-Réf d’Absolue Créations pour des instants paroxystiques...

Et alors ? Les Ada le méritent !

Tout en sachant s’exprimer avec des amplis nettement plus modestes mais qualitatifs, tel du Sugden ou Exposure.

A ce propos, Ada est une des rares enceintes permettant de profiter pleinement de beaux amplis monotriode : elle ne pose aucune difficulté de charge ou d’impédance et sa sensibilité est élevée.

New Ada surpasse ce que nous en attendions même sur les critères que nos dernières évolutions avaient apporté à l'originale.

Bien sûr, comme c'était le cas pour les aînées, tout le monde ne comprendra pas forcément ces engins, dont le maître mot est "expressivité", vous vous en doutez (cf notre rubrique "Philosophie, glossaire") et qui ne visent ni à la flatterie ni au spectaculaire, mais beaucoup plus simplement au naturel.


Bien sûr, certains, au nom des vérités d'un bodybuildage technologique de nombreuses architectures aux muscles saillants diront « c'est trop cher pour ce que c'est », nonobstant, outre la qualité des composants hors normes, la réalité technique d'une enceinte comme Ada, la minutie d'une étude qui ne passe pas en force par des ajouts de matériaux inutiles, mais par l'ajustage des densités, collages, assemblages tout en finesse, difficiles à doser et pourtant si facilement compréhensibles quand on réfléchit vraiment à la transmission des vibrations.

Certains diront peut-être même que ce ne sont que des haut-parleurs classiques dans une bête boîte sans innovation (hello Thierry !) et que donc ça ne marche pas. Bref, la plupart parleront sans savoir, sans avoir pris la peine d'écouter avec leur cœur et leur sensibilité, là où les nombreux adeptes de l'ancienne Ada verseront une larme émue.

En ce qui nous concerne, la réponse est sans appel : compte tenu de qualités musicales sans équivalent, elles pourraient coûter le double et surtout le valoir !


Passons aux aspects plus techniques :

Quels sont les points communs et les différences entre Ada ppfff et son ainée ?

Réponse point par point (merci ppfff) :

-    la charge est une variation autour du modèle original à savoir une ligne façon TQWT mais pas accordée en 1/4 d'onde et intégrant le volume dans son optimisation. On pourrait assimiler la ligne à un pavillon mais sans chambre de compression. Le dessin de la ligne est totalement nouveau mais la fonction est la même
-    la nouvelle ligne optimise le principe de non transmission des vibrations via montage lâche et donc non communicant entre parois frontales et latérales
-    le principe des matériaux alternés est conservé
-    nouveaux transducteurs mais mêmes critères techniques : haut-parleur principal non filtré et filtrage simple du tweeter
-    HP principal fabriqué en Allemagne à bobine mobile de petit diamètre  et équipage mobile léger, saladier très dégagé, moteur Néodynium, qualité de fabrication à tolérances très réduites
-    tweeter à chambre de compression lui aussi inusité, optimisé par ppfff, filtré très haut en fréquence
-    montage du HP principal via matériau inerte
-    câblage interne Absolue Créations Ul-Tim
-    condensateurs très haut-de-gamme
-    connectique ETI Eichmann
-    finition unique, sauf demande spéciale avec délai supplémentaire et sur devis
-    rendement : 95 dB
-    fabrication française



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