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Münich 2013 Part 3


Continuons…


Quelques exceptions au désastre comique, évidemment, הַלְּלוּיָהּ, d’ailleurs plutôt du côté d’un certain haut-rendement pour les enceintes et assez variées pour les électroniques.


La palme du marketing ? Devialet placardant sa volonté de munir chaque être humain et probablement aussi chaque martien ou autre survivant de l’Atlantide d’un appareil Devialet.
Bon, l’argument est, euh, comment dire, un peu agitateur, mais en tout cas nous présenter une batterie de nouveautés (le Devialet 110, 170, 240 et 500, nouvelle carte-mère et nouveaux logiciels) en ayant tout dissimulé et à partir de 4 990 € est quand même un joli coup au foie des concurrents, s’il en existe car Devialet est, semble-t-il, mondialement recordman des ventes d’appareils au-dessus de 10 000 €. Bravo !


Autre nouveauté qui pourrait être intéressante : Totaldac. Encore des français, je ne savais pas, j’ai parlé au type en anglais tout le temps. Ça me semble moins horrible que la moyenne, ces machins. Le monsieur avait une légère tendance agaçante à dénigrer les Anima de Tune Audio qui pourtant mettaient idéalement en valeur ses sources, mais bon…

Car on a écouté ces petits nouveaux sur les Anima de Tune Audio qu’on connaît par cœur (et qu’on adore !!! ô combien !!! un sommet d’émotion quand c’est magnifié par les bonnes électroniques !) et les amplis Engström & Engström qu’on apprécie aussi pour les avoir testés par le passé dans des conditions luxueuses !

A propos de Tune Audio, le grand Manolis (représentant idéal de l’humanité) exposait aussi dans un minuscule stand du rez-de-chaussée (deux halls démesurés qui pourraient accueillir le Mondial de l’Auto), ses nouvelles Prime, pas gâtées - ou plutôt si : totalement gâtées - par l’acoustique de ces petits bocaux grotesques ( et pourtant loués une fortune ), mais qui révélaient, nonobstant l'adversité acoustique, un enthousiasme, une vigueur et une joie de vivre sans aucun équivalent sur le salon ; on devinait en outre que ça cherchait obstinément à timbrer en dépit d’un équilibre tonal altéré par la pièce.

Faut que je rentre ces petits bolides rapidement ! 

Parce que, au-delà de quelques réserves clairement imputables aux cagibis qui ravageaient jusqu’au Kondo show à quelques milliards d’euros dans un petit audi identique tout à côté, c’était quand même la meilleure démo côté musique vivante (si on en croit la hifi, il y en a une autre !) pour un prix indécent. Je veux dire de l’ordre du budget plantes vertes sur chaque stand, à savoir 6600 € !


La seule autre écoute émouvante de l’année : chez Kondo précisément, dans un identique petit aquarium minuscule et violent dans l’aigu, mais une démonstration admirable, des disques superbes dont un(e) autre Ginamaria, Hidalgo et un Zigeunerweisen par Michael Rabin je suppose… Aussi, en dépit des colorations appuyées des appareils, une larme sincère est née ; c’était fluide, admirable, un peu trop fort, mais si lyrique. Je préfère ne pas savoir le prix parce que chez Kondo, on choisit entre l’appartement et la musique.



Des petits trucs coréens ou japonais, je ne sais pas trop, Bakoon, des amplis minuscules destinés à ceux qui n’ont pas de problème de compensation justement ; ça avait l’air transparent et léger.



Siltech. Il est fou diront-ils ! C’est vrai mais quand même, au milieu de l’horreur générale, la qualité de ce stand avec électroniques et enceintes de la marque, enceintes en verre, stylisme pas vilain, était plutôt correcte, restitution rapide, presque vivante, pas charnelle du tout ni lyrique ou animée, mais bon pas si abomifreuse que certains de leurs câbles en tout cas.


MBL. Ben oui, comme tous les ans un vrai sens du show, un prologue correctement mené par un bonhomme au sourire fixe et bien embarrassé de son inutile violon entre les mains et à l’arrivée une qualité sonore certainement pas à la hauteur de la pyramide de Gizeh à laquelle prétend la marque, mais quand même plus qu’honorable, vigoureuse et ardente, une soprano peu identifiable dont le refrain cependant enchante l’esprit à défaut des sens.


Des enceintes dont nous n’avons pas noté le nom exploitant dans le médium aigu un HP original qui ressemble à un écran de tablette. Le produit semble prometteur à l’exception d’un grave grossier comme partout, dégoulinant jusqu’à napper le sol de l’auditorium et collant aux semelles. Ma mémoire sur le salon ( merci François ! ) me rappelle que ce sont des Göbel High-End.


Engleholm ; hautes colonnes suédoises à la silhouette courbe qui ne réussit même pas à être féminine, utilisant les mêmes HP céramiques que tout le monde mais, euh, mieux !

Sans doute parce que les boncepteurs semblent avoir choisi d’en coller une palanquée tous identiques en série/parallèle pour éviter un filtrage tordu, que les HP céramiques doivent être coupés bas donc avec des filtres moins raides et relayés par ce qui pourrait être un ruban. En dépit de quelques tendances au grave de tout le monde, le reste était pétillant rythmé et énergique, transparent, hélas à 46 000 € la paire si j’ai bien compris le suédois. Ou le finnois, j'sais pas trop !…
 


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