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Münich High-End 2016 chap 5


 

High End Munich 2016 – 5éme chapitre

 

En un peu plus modeste, évidemment moins impactant mais à peine et nettement plus logeable, il y avait la nouvelle proposition SoundKaos, appelée «  Libération » très réussie en dépit d’électroniques numériques probablement pas à la hauteur.
Enceinte bipolaire (aucun rapport avec la déviance psychologique) équipée de 5 HP, haut rendement encore, le résultat ouvert, respirant, sensible, est vraiment réussi, l’objet affirme un vrai parti pris esthétique entre ses formes de robot de Star Wars mais en bois noble et les grilles gravées de couleur cuivre, ça ne passera pas partout mais c’est affirmé !

Dans la catégorie modeste mais jolie, il y a deux enceintes qui accueillent le même HP remarquable, d’un côté (usine face au MOC) les Suesskind et de l’autre en statique les très jolies Seidenton STB. L’écoute des premières révèlent les limites du genre à savoir un large-bande haut rendement utilisé en bass-reflex pas vraiment adapté à ce type de HP.

Et puis il y a cette année encore Wolf Von Langa.

Nous avions découvert l’an dernier le très joli modèle « Son » sur un stand Air Tight et avions été touchés par la maestria de ces enceintes compactes, d’une esthétique très réussie de meuble nordique des années 80 ou encore des sixties, un objet carré blanc surmonté d’une plaque en acrylique  entourant  un tweeter AMT. Le transducteur principal est un 26 cm à excitation (quand même !), épaulé par un passif à l’arrière.

Cette année, « Son » était présentée sur le stand Wolf Von Langa qui l’an dernier proposait un modèle haut de gamme "Swing" très spectaculaire et plutôt beau dans des dimensions quand même peu banales (100 l x 120 h x 60 p).

« Son », certes confiée à des électroniques apparemment sophistiquées issues du catalogue VinylSavor, démontrait des qualités de tonicité, saveurs harmoniques, disponibilité et verve rarement aussi flagrantes dans un système si compact, à tel point que pour une fois je me suis interrogé sur ce que donnerait une confrontation face à mes enceintes préférées dans le magasin, à savoir les ADA ppfff.

Une écoute très attentive de nombreux disques (dont un très intéressant Francesco Tristano) m’a donné la réponse : « Son » est possiblement un peu plus transparente et un peu plus ouverte harmoniquement, mais ADA propose une charpente plus organique, plus dense et détourant la matière des timbres, procurant au final une capacité d’expression sans doute un peu plus engagée.
Je n’aurais donc guère d’hésitation à présenter les deux. Mais est-ce raisonnable de se diriger une fois de plus vers une marque inconnue quand on connaît la frilosité de nos compatriotes face à l’engagement ?

Je réfléchis sérieusement à acquérir « Son », mais j’ai conscience que ce serait ajouter un objet peu connu et dans une voie que la hifi traditionnelle et donc les clients inquiets et férus de modes technologiques boudent par peur de leurs émotions.

Voilà, fin de la ballade dans les couloirs innombrables de cette magnifique messe.

J’en ai peut-être oublié, surement même, mais il était temps pour nous d’aller nous promener un peu, profiter de la belle Munich, les uns dans l’Alte Pincothek, les autres (dont moi) sur les traces de souvenirs tendres dans le parc anarchique du Nymphenburg Schloss avant de rejoindre les amis le soir sous la Chinesischer Turm dans le Jardin anglais, véritable poumon de Munich. Poumon parfumé de houblon vu les 7000 places du Biergarten…

 


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