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CPR JPO APURNA et ppfff


Les Journées APURNA & ppfff

Les 23 & 24 novembre 2018, nous avons eu le bonheur de présenter un ensemble de haute volée, que dis-je : de très haute volée, du côté de la suprématie, autour des luxueux amplificateurs du « joaillier » français APURNA et des géniales enceintes des « artistes » de ppfff.

Tout d’abord merci à Franck, le talentueux et méticuleux concepteur des amplificateurs sans équivalent d’APURNA, homme humble, attentif aux questions et à la perception des visiteurs de la démarche hors norme d’APURNA.

Merci à Francesco, le directeur commercial de la société qui, sillonnant les routes du monde entier, a trouvé le temps de poser ses valises quelques jours pour nous honorer de son bel accent, sa culture raffinée et sa curiosité en toute chose, son aisance diplomatique à expliquer la réalité et logique des coût et valeur des objets présentés, qui de mon point de vue se justifient par un constat incontestable : l’excellence visuelle, technique et musicale, aussi bien pour les réalisations APURNA que ppfff… Et tant pis pour les grincheux ou les aigris.

Merci à Emmanuel et Florian de ppfff d’avoir su expliquer leur choix de solutions techniques élaborées qui n’hésitent pas à plonger dans le passé pour rejoindre le futur face à l’armada technologique souvent vaine déployée dans le domaine de l’acoustique.

Merci au public toujours cordial, concentré, qui je crois a parfaitement entendu le degré d’exception atteint, médusés pour certains, secoués pour d’autres, sans la moindre contestation de l’évidence émise… et perçue.

Public hélas réduit par les circonstances : la crainte des barrages routiers a en effet dissuadé quelques-uns de nos précieux amis de faire le déplacement, je les remercie cependant de nous avoir fait savoir leur regret.

La présentation a été concentrée, à de rares moments près, sur les modèles Apogée d’APURNA que nous avions en mains depuis une semaine pour la présentation de l’ensemble Apogée + PANDORA de ppfff chez Trident, concessionnaire MASERATI ; consultez notre page Facebook pour cet évènement.

Le système complet était composé de deux sources, l’une numérique qui a concentré le plus gros des présentations avec l’envie de varier le plus possible les styles et artistes à savoir :

  • Lecteur réseau Lumïn U1 + alimentation ppfff
  • Convertisseur EERA MEISTER (quelle fantastique machine, émouvante de précision et modelé, je vais lui consacrer un BE complet au plus vite)

L’autre analogique pour quelques formidables moments de bonheur sur une vingtaine de disques amusants ou émouvants :

  • Platine Acoustic Solid Wood MPX double poulie
  • Couvre plateau VivLab
  • Bras VivLab Rigid Float 9’’ Carbon
  • Nouvelle cellule HANA ML pas rodée
  • Aurorasound VIDA Monoblocs VI-8

Ayant eu le temps d’installer et de laisser se poser les blocs intégrés Apogée d’APURNA dans leur superbe livrée « Carbone/Titane », nous avons privilégié ceux-ci plutôt que le nouveau modèle de la gamme arrivé la veille des présentations, pourtant nettement plus abordable, à savoir l’intégré Prélude, dont la matière mate satin d’une couleur crémeuse a attiré les convoitises.

Tout ce petit monde nourrissait la grandiose PANDORA de ppfff actuel modèle vedette du trublion français.

L’ensemble relié et alimenté par nos chers amis d’Absolue Créations entre Tim-Signature, Tim-Ref et Fontainebleau.

Malgré l’exiguïté de mon auditorium et ses défauts connus, nous avons atteint un niveau sans pareil d’engagement physique, de finesse frissonnante et de véracité harmonieuse, de variations dynamiques aussi étendues que modulées. Pour beaucoup, y compris nous, c’était un moment d’anthologie, une des trop rares écoutes qui marquent une vie et récompensent notre quête.

La transparence naturelle alliée à une énergie peu commune ont en effet ouvert un lien à la musique comme nous en vivons trop rarement dans une exigence de mélomane, un rapport direct aux démiurges de la musique trônant fièrement à côté du concert mais certainement pas inférieur.

Incarnation, tension nerveuse ou délicatesse sensuelle, tout est possible, et des filés les plus ténus du violon d’Aaron Rosand jouant une Partita n° 2 de Bach dans une approche intériorisée superbe, où jamais nous ne perdons l’archet, le crin comme le bois de l’instrument même à la lisière du subliminal, aux éclats furieux à des niveaux de concert de « Battle Sirens » de Tom Morello et Knife Party sans les moindres distorsion ou dureté ou début de fouillis (et pourtant !), tout n’est que jouissance pure.

Un des grands secrets de la vigueur expressive de ce système tient évidemment à sa capacité à procurer aux notes, des plus subtiles, quasi-inaudibles, aux déflagrations les plus extravagantes une densité constante, une matière concrète, une réalité palpable, une prise de possession de l’espace. Or, si c’est une caractéristique notable des réalisations ppfff, elles peuvent en perdre facilement la prérogative si l’amplificateur ne sait pas le faire, cas fréquent des gros amplis à transistors très chers débordant de watts inutiles ; là, cette personnification permanente est source intarissable d’émotions fortes, à point qu’on a du mal à comprendre comment des appareils aussi herculéens que les Apogée peuvent être aussi finement sensibles et euphoniques, jusque dans des amortis de notes émouvants de beauté, car jusqu’à présent, parmi nos nombreux essais, seuls les Grandinote en transistor, classe A et pas vraiment puissants, savaient créer ce lien.

La délicatesse est présente à tout moment, dans tous les registres de l’éloquence artistique, y compris dans les assauts forcenés de Primus, où des couleurs fines se faufilent dans des frappes insensées de basse/batterie frénétiquement entremêlées mais dont la virtuosité est ici sidérante de lisibilité. Le modelé et la plénitude sont toujours patents, permettant des niveaux de concert (dans ma petite pièce résonnante mais impeccablement tenue d’une poigne de fer par le système) sans le début d’un décrochage ou d’une distorsion.

Grâce à PANDORA, la puissance tellurique (mais raffinée) du grave des Apogée peut s’exprimer tout en nuances, couleurs et modulation jusque dans les tréfonds, bien plus bas que les fondations, du côté du noyau de la planète.

« Grosse claque » a exprimé un visiteur mélomane pourtant équipé de lourd, résumant au nom des hôtes présents au même moment la présence tangible des musiciens, si divers dans nos instants de musiques sans frontière, qui nous ont invités au spectacle, chez eux, dans le studio d’enregistrement, la salle de concert, une église ou un auditorium, où la vocalité frémissante d’une soprano laisse place au gros son percutant d’une déferlante électro, au raclement abrasif d’une énorme guitare (Tom Morello). Et toujours, une dimension plausible des instruments qui ne varie pas sur les forte ou au contraire au frôlement des silences, superbes de profondeur habitée, soit dit en passant.

Ainsi, des élucubrations acrobatiques et hystériques de Nina Hagen (jamais entendue comme ça) à la charge assassine du massacre du Dimanche Rouge dans la 11ème de Chostakovitch par Nelsons, du susurrement complice de Fischer-Dieskau dans « le Martin-Pêcheur » à l’ironie exquise et douloureuse d’Annie Clark dans « Slow Disco » et « Savior », version pour piano et voix, la ballade en musique a été si viscéralement prenante que nous sommes sortis épuisés de ces deux jours, car deux jours de concert, c’est beaucoup, c’est trop…

A ce stade, cette altitude de reproduction musicale, on rejoint l’art à l’état pur.

Et pourtant, mon salon est probablement un peu petit pour ce type de système, notamment sur des symphonies ou le gros son musclé de quelques passages de rock ou hip-hop. Qu’importe : l’immersion était totale, l’intimité avec les musiciens parfois à la limite de l’indécence.

Nous sommes passés tardivement (ma faute : je ne pouvais pas me détacher de la fascination qu’exerçaient les deux gros blocs Apogée) à l’écoute de l’intégré Prélude, modèle stéréo d’APURNA pas encore tout à fait rodé.

Toutefois, dès les premières notes, sur un appareil froid et pas installé, la parenté est flagrante, notamment l’intelligence (musicale) de la gestion de l’énergie.

Au bout d’une demi-heure, les timbres s’affinent, la scène recule, l’articulation s’assouplit, bref le système se met en place, et, les PANDORA n’ayant pas besoin de la puissance des Apogée, la proposition prouve progressivement sa logique. Evidemment on perd un peu du fantastique moelleux diapré de matières et couleurs exquises des Apogée, mais rien de l’esprit ou l’expressivité ; d’ailleurs les différences apparaissent uniquement dans le cadre d’une comparaison directe, et encore, très injuste pour le Prélude, câblée secteur deux crans en dessous (Tim-Signature trop court !)et surtout n’ayant pas eu le temps de s’ébrouer…

J’avoue mon envie de prolonger ces tests du Prélude, notamment sur ADA, AVA et ADELAÏDA, car pour avoir branché les trois divas sur les Apogée pendant les 10 jours où je les ai eus en main, j’ai été surpris de découvrir le niveau souverain que peut atteindre ADA par exemple, qu’on aurait pu craindre saturée par l’énergie et la transparence fourmillante des gros blocs, là où précisément d’autres enceintes dont deux coûteuses et prestigieuses (pas pour nous) et une que nous aimons beaucoup par ailleurs, se sont cassées la figure, totalement dépassées par le déferlement d’énergie et d’informations de toutes dimensions, formes ou origines.

J’ai même fait plusieurs fois la remarque à des visiteurs de passage, que proposer un ensemble incluant des Apogées et des ADA n’était musicalement pas absurde en dépit de la différence de budget tant les ADA ont à offrir drivées par ces « monstres ».

Autrement dit, APURNA et ppfff forment une équipe de vainqueurs niveau international et c’est la musique qui triomphe à l’arrivée ! La musique à son… Apogée ?




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